Petites fugues entre ciel et mer
Petit jardin créole
Tu aimes mêler
La diversité
L’improbable
Car ta terre est pour tous
Qui donne la vie
Et chacun y a sa place
Choisi ou non
Comme un hôte
Qui t’accueille
Et t’offre la beauté
Sur une vue imprenable
Entre mer et ville
Entre mer et montagne
Comme un cadeau
Inattendu
Un passage
Vers un meilleur
Une amitié
Donnée par l’amour
D’une libellule
Passionnée
Dans l’attente
D’une surprise de la vie
Masquée
Fuyante
Que je veux rattraper
Sur la place amérindienne
Offerte sous le porche
****
Petit jasmin envoutant
Ton parfum me chatouille les sens
Réveillée par les bruits de ce ressac incessant
Et par ma curiosité pour des saveurs inconnues
Langouste grillée de Barack
Tu chatouilles mes babines et me fait saliver
Tandis que mon regard se porte par delà ce bleu camaïeu
Interrompu par ce passant trop curieux
De mon calepin et de mon stylo
Et cette marchande inquiète de son avenir
Mais les résiniers sont sereins
Les mancenilliers insouciants
Et les yoles tournées vers l’avant
Vers cet horizon qui appelle au voyage
A l’inconnu, à l’inattendu
Comme une chrysalide dans un cocon.
****
Plus claire, chère Curie des Lilas
Ce carnaval n’a que trop duré
J’en ai assez
Je veux poster mes maux aux enfers
Et laisser place à la modernité
Le temps ne passera pas sans moi
Sans que je lui dicte ce que je veux
Car c’est moi qui décide désormais
Pas lui
Il attendra que je veuille
Il attendra que je veuille
Il attendra que j’apprenne
Il attendra que je vienne
Je ne suis pas cette eau contrôlée, contenue
Je me veux mer, libre et fugueuse
Blanche et rugueuse
Fière et indomptable
Puissante et émouvante
Charmante et désarmante
****
Morne fière
Mer dévoilée, horizon blanc mêlé de bleu
Bol d’eau attend l’eau
Mon petit jardin de fleurs, coloré, mélangé, roses, basilic, tomates, explosions de senteurs et de couleurs…
choyé, ma passion, mon bébé
Voiles au vent
Câbles au vent
Casquette s’envole
Chanson de vent
Majestueux, renaissance célèbre la beauté
Courbes blanches cachent l’horizon, coupent la vue de cette mort qui ne se voit plus. Dont on ne veut plus. Ce cimetière qui fait peur, qui effraie, qui éloigne la vie… prime… sur le vent, le soleil, l’extérieur de soi, des autres.
Immeuble garde la vie, sécurise, entoure, enferme.
*** Valérie Hierso, février 2021
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