Une définition du paradis
Le Paradis c’est comme la Vierge sans tête.
N’a t’elle pas toujours été expression de la Providence ? Celle qui accueille tous les errants avec amour et compassion.
Sans tête afin que chacun vienne vers elle sans peur du rejet de sa race, de son sexe, de ses croyances.
Sans tête, un gage d’amour inconditionnel laissant la place à
celui qui prie et celui qui ne prie pas
celui qui offre et celui retient
celui qui aime et celui qui hait.
Car venir à elle est volonté de contrition et de pardon.
Venir à elle, c’est s’ouvrir les portes de son Paradis.
Nicole Amazan, fév. 2021
Le paradis c’est comme un capharnaüm !
Décidément, drôle d’association, après l’enfer et l’eau, nous voilà en plein paradis sens dessus dessous, un vrai capharnaüm.
Les dieux seraient-ils tombés sur la tête ?!
Ma grand-mère dirait : Nou asou dèniyé tan.
Mais oui ! Au vu de tous ces ou wey ou pa wey... Fais ci... Ah finalement c’est mieux comme ça... Bein non, faisons plutôt ça... Sé byen sa ki an capharnaüm des idées !
A quand un vrai paradis sur terre?
Hermence Mariello, fév. 2021
Le paradis c’est comme une maison enfouie par le temps
Le temps qui fuit, qui file
Le temps étoile filante au firmament
Firmament de nos espoirs pour atteindre le paradis.
Le paradis, cette maison enfouie sous les croyances des hommes, le septième ciel de femmes, le jouet accessible qu’aux enfants sages.
Une maison enfouie par le temps sous la tôle ondulée rouillée par la pluie ou les pleurs d’âmes déracinées, inconsolées.
Une maison enfouie par le temps où résilience et espérance laissent entrevoir les portes du paradis.
Félicia Nuissier, 2020
Le paradis, c'est comme le tout
C'est ma respiration
C'est mon souffle sur ta nuque
C'est ta nuque renversée
C'est le renversement des corps
C'est des corps qui chahutent
C'est un chahut d'abeilles, un tohu-bohu papillon
C'est un papillon qui s'envole comme un éclat de rire
C'est le rire de la femme au numéro 10
C'est un numéro gagnant
Même pour celles qui n'ont pas joué
manzelKa, 2020
Le paradis c'est comme un escalier sans fin.
Je m'y attelle tous les matins
Et tous les soirs et je ne le trouve point.
Je monte, je descends, je tourne, je m'arrête, mais rien.
Le paradis, c'est comme un escalier sans fin
Lointain et incertain.
Je crois que je m'en approche et non, voilà la marche appelée Destin.
Je continue l'ascension et non, encore un palier appelé Plus-loin.
Il est où et comment ce paradis enfin ?
Alexandra Loiseau, 2020
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