La doum de Jean-Claude
Ma doum à moi, c'est cette impression d' être chez moi, loin de tous ces grands centres urbains comme Paris ou New-York où les gens ne s'arrêtent pas de courir et ne prennent pas le temps de vivre.
Ma doum à moi, c'est quand je débarque pour la première fois en Afrique ou à Haïti. Je prends une grande bouffée d'air, je respire le pays. Je me dis, me voici chez moi, comme ça m'avait manqué.
Ma doum à moi, c'est la Martinique, ses traces, ses chimen chiyen.
C'est le son du tambour et du tibwa.
C'est Foyal, la ville, ses quartiers populaires.
C'est surtout Trénelle, ses hauteurs, ses escaliers qu'on préfère descendre que monter, son labyrinthe.
C'est ce numéro 58, cette famille nombreuse serrée dans ces murs.
C'est cette petite femme qui nous a appris à aimer la vie mais qui, même aujourd'hui, à cet âge certain, continue de courir.
C'est tout ça ma doum.
Jean-Claude Banys, fév 2021
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