Hymne à la vie
Dieu que c’est beau
Comme une veine, tu déverses ton flux ininterrompu
Qui résonne et m’empêche d’entendre les chants et les homélies
L’air serein, je perçois mais ne peut y accéder
Traverser... En ai-je le cœur, la force, la volonté ?
Croire, prier, me laisser envouter, captiver
Par ces albatros qui planent au-dessus des embruns
Et entendre les chants, dédiés au ciel et aux cœurs des hommes
Me poser
M’effacer
Me fondre
Respirer
Humer l’odeur du café
Ressentir
Mon cœur
Apaisé
Papa je te vois
Ton habitat est sublime
Tu as une vue immense sur cette baie
Mon enfant, je suis parti trop tôt
Je suis désolé de n’avoir pas été là pour toi
De ne pas t’avoir vue sourire, rire, danser, chanter
Pardon de n’avoir pas compris que je te manquerais
D’avoir pensé que j’aurais eu le temps de m’occuper de toi et de ta mère sans prendre d’abord soin de moi et de ma santé.
Valérie Hierso
Sainte-Luce, février 2021
