Vent marchant masqué
Tu es Les Alizés.
Tu souffles partout.
Tu entres même sans être invité.
Te souviens-tu de cette terre dont tu gonflais les jupes
son rire alablani que tu éparpillais
et la joie qui poussait de ces graines de rires semés ?
Te souviens-tu de ses yeux qui se sont enfuis
de ses mots d'amour qui ont perdu leur sens
qui n'ont plus su vers qui voler
le jour où tu as cessé tes schwischwischwi à son oreille ?
Tu es Les Alizée, homme à d'autres terres.
Vent marchant masqué.
Vent menteur qui ne dit rien
de là d'où il vient, de là où il va.
L'oubli fait mémoire.
Tu ne te souviens plus
des jours.
Tu ne te souviens plus
du jour où tu as voulu entrer sans frapper.
Ma porte fermée à clé.
Mes volets fermés à clé.
Mon coeur fermé à clé.
Et je me souviens de tes poings devenus cyclone
quand tu as tambouriné sans pouvoir entrer chez moi.
manzelKa, sept 2020