Bille de clown
Je suis dans un cirque. Tout est lumineux, la fanfare explose mes tympans.
Magie de l'ombre puis de la lumière.
Parade de Winnie l'ourson, le clown de service qui a un côté triste, un côté joyeux, qui fait rire entre les numéros.
Numéro de ouistitis gesticulant et sautant à travers les cercles de feu. Tous les enfants ont les yeux ronds, ébahis. Je suis médusée, la bouche ouverte. J'ai peur que les funambules s'élancent dans le vide. Je suis fascinée par la ronde des chevaux noirs et blancs, couleur domino. Je sais maintenant qu'il y a autre chose ailleurs, quelque chose de plus réel que le quotidien. Un monde près des étoiles.
Autour de mes pas, je rencontrerai souvent ce monde de lucioles, spectacle de labeur si éphémère.
J'irai applaudir chaque année, à Chalons en Champagne, la promotion de l'Ecole Nationale du Cirque.
J'irai, fascinée, admirer l'union surnaturelle de l'Homme et du Cheval chez Zingaro.
J'écris, bien sous mon chapiteau de cirque, à l'abri du soleil zénithal, devant Véronique allongée sur la plage d'herbe.
Pourquoi ?