Blanc à remplir sur la carte voyageuse du pollen
Petit fils, n’y eût-il que moi, seul, solitaire, au combat, roi
Bourgeois, démuni dans le désert d’une quête récurrente, en recherche de soi
Avec, alors qu’une seule goutte d’eau limpide et présente, glissante, puis
Plus loin qui rêve là-bas, là-haut, circulant
Gros, gras, tout bas, pourquoi pas, doucement
Lentement, oh ! c’est assez, on y va, pas à pas
MARIE-FRANCE

Vous savez : n'eut-il de brume de sable et de pluie acide, exténuée, morte-née
qui tombe dans le désert de la basse Basse-Pointe au nord de l'île maudite
ne m'étonnerait pas, qu'une seule goutte d'eau engloutirait floup, cul-sec, sans respirer ni recracher.
Ahlala, Mais qui rêve encore de grandeur ici ? Tout le mode, absolument !
Même si c'est bas, tout bas, tout bas. Voilà : dites-le fort !
C'est assez de rêver. C'est assez ! Demain approche en reculant.
manzelKa
(photo. Vincent Gayraud)
Dis moi, n'y eut-il aucun jour, aucune heure où tu marchais, divaguais vers moi dans le désert de ton cœur vidé, esseulé et perdu. Alors, je crie pour qu'une seule goutte d'eau de tes larmes éteintes, qu'une vision de ce moi réduit qui rêve et s'enivre de tes nuits étrangères, incertaines, là, s'échappe. Tout bas dans l'ailleurs, dans l'en-dedans, tu me dévores, infini gibier traqué. C'est assez ! Arrêtez ! Autre part, délivrance ! Laisse moi, abandon ! VINCENT
Avant ? Après ? N’y eut-il ? Y eut-il ? D’où ? Ou ? Aller vers, l’écho
Déraciné, oublié, dans le désert froid, sombre, seul, mais fort d’étendues
Il suffirait qu’une seule goutte d’eau, une seule, une, orage, éclate, inonde, nourrisse
Mon pays qui rêve, m’enlève, me réveille, sève, pousse de vie qui gronde
Qui crie tout bas, silence, matin, vent, tout bas, tout bas,
Arrivé aux portes, c’est assez. Debout, ailleurs, le tout pour le tout, c’est tout. Fin.
PHILIPPE

Au sortir de Tamanrasset n’y eût-il qu’un silence solitaire à l’horizon plein d’espérance
carte dépliée dans le désert rougeoyant plomb assommant sur les dunes trompeuses
Gourde vide… qu’une seule goutte d’eau préservée ronde translucide vestige d’une oasis évaporée
là m’attende, qui rêve d’un baiser doux assoiffé approche sans fin en catimini
je rampe tout bas l’avalant tout bleu langue craquelée avide
oasis de nos envies c’est assez pour vivre continuer vers l’horizon plein de sens
FLORENCE
N’y eût-il Vrai de vrai que cela de vrai en cet univers vicieux, Dans le désert Sec, inhumain de mon âme assoiffée de justice revigorante, Qu’une seule goutte d’eau Sans amertume suffirait à abreuver mon frère de lutte perpétuelle Qui rêve Pourquoi pas, de planer tel un aigle majestueux et fier, Tout bas Oui mais pas trop, non ! Visons haut, voyons ! C’est assez Eia ! Eia ! En avant ! Yalla ! Vivons debout ! Fiers fromagers !
HERMENCE