Le détail qui tue
Promiscuité
L'enfante sage, elle est là, les bras sur la tête, debout.
Elle regarde distraitement son grand frère ajuster un cerf-volant. Elle est vêtue de blanc, c'est peut-être encore sa tenue de nuit. Ce matin il fait beau et presque chaud dans le jardin. Il est encore tôt, dans un moment tous deux iront s'apprêter en vue d'une belle journée.
Irène
Flirrrrrppppp… (bruit d’un rideau qui s’enroule)
Le rideau qui se lève
Un coup d’vent tout bascule
Une bourrasque et ça penche
Et pourtant… rien ne rompt !
Christine
Toi et Moi
Toi, nue de noir sur fond de craie blanche qui me montre le chemin à suivre
Moi, au corps noir vêtu d’un pagne et couronné d’un fichu sur fond de craie blanche qui t’écoute.
Toi qui sait et moi qui regarde vers où tu me dis d’aller, le corps hésitant à partir à contre sens.
Nous deux callées dans la pente noire rehaussée de bleu.
Toi, le bras tendu, libre et affirmé
Moi, les bras le longs du corps en attendant de les faire bouger.
Toi et Moi, enfants, il y a si longtemps quand nous savions jouer et aujourd’hui, ici, te retrouver.
Fabienne C.
L’œil jeté par la fenêtre révèle furtivement l’esprit tourmenté, jaune d’angoisse et de fureur, envieux de ceux qui sont restés.
Camille
Dans la fenêtre blanche,
Un couple
Semblable-dissemblable,
Assemblé-désassemblé.
Il ne la regarde pas,
Elle ne le regarde pas.
Dans la fenêtre blanche
La dispute vespérale.
Janine