Zéphirine
Zéphirine passait par là. 3 zé dans un panier caraïbes, 3 ti bouquets de loyon péyi.
Aux tréfonds du pays justement, enba-làbas où les eaux du morne fouillent la base du bwa mahot,
Voisins-voisines courent au koudmen.
Un mulâtre de la ville déjoue le regard de l’histoire et fait un pied de nez au neg lakanpan’n.
Sa résidence secondaire sera en bwa gaïac.
Gaïac, oh gaïac. Faut-il que l’ailleurs se remémore ta vaillance à braver l’eau qui tombe du ciel, le vent de dieux en colère. Oui, des dieux en colère car nous avons tourné le dos à Gaïac : robustesse, nervure lisse comme défi au temps qui passe.
On t’oppose à l’IPN… Sacrilège ! Gaïac c’est tout toi, toi moi… tounoutoupatou.
Gaïa -terre-mère- tremble et on se souvient que gaïac épouse la fêlure annoncée et… poux bois, passe ton chemin.
Arrêtez de planter des choux poux cailloux hiboux. Allez, shoupoul ! Zou demain ! Hier savait déjà.
Tous à l’abri !
Félicia Nuissier, février 2017