Démence
Démence...
Ce mot évoque en moi l’errance de mes pensées,
Dans cette ville qui s’étale devant moi,
Je plonge dans ces ruelles empierrées,
Pour m’imprégner davantage de ses entrailles, traverser des ruines des vestiges,
Recouvertes de lianes, de fleurs, silence palpable,
Que vient troubler le chant des oiseaux ou d’un coq.
J’atterris dans cet ancien asile des vieillards,
Et me sens envahie par une vague furieuse intérieure,
Qui fait monter en moi cette vielle hantise
Faut-il me séparer d’un compagnon ?
L’idée même de cette réflexion bouillonne en moi comme un volcan
Suis-je prête à revivre la solitude ?
Que faire au pire des cas lui rejeter toute la faute ?
Non, les solutions sont en moi, patience,
Je n’utiliserai pas pour autant le vitriol,
Mais j’écouterai mon corps,
Pour guérir mes blessures,
Au milieu de ses ruines qui me rappelle tant de déchirures.
Oui je suis au pied du Morne d'orange,
Au quartier du Mouillage,
J’observe au gré des hommes et selon leur choix, que la ville renait,
Je peux renaitre moi aussi,
Mon cœur aride n’a-t-il pas besoin de s’abreuver d’une eau plus limpide ?
J’attendrai le coucher du soleil,
Pour profiter en plénitude de l’éclat de ses rayons,
Et bien sûr, la première bête à feu
Qui éclairera ma voie.